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[WWII] La Résistance en Europe.

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[WWII] La Résistance en Europe. Empty [WWII] La Résistance en Europe.

Message  Histoireconstitution44 08.03.12 1:34

Voici un petit tour d'horizon de l'histoire de la Résistance en Europe durant la seconde guerre mondiale si ça peut en inspirer  et inspirer certains :

Les différents articles proviennent d'une esquisse de livre commencée il y a plus de six ans . Mes sources sont divers livres et magazines . J'en ferai une petite bibliographie .

Une petite introduction tout d'abord  :

Derrière ce mot se cache la gloire des pays occupés lors d'une guerre.


Mon but ici n'est pas de m'arrêter à la Résistance Française mais de couvrir les Résistances à travers le monde pendant la 2ème Guerre Mondiale .

Des maquis Français aux jungles des Philippines . Ainsi le lecteur pourra avoir une vue d'ensemble de ce qu'est et restera la Résistance .

Les livres sur la deuxième guerre mondiale de très bonne facture sont nombreux, cependant ceux  traitant de l'histoire de la Résistance mondiale pendant la 2ème guerre sont en moins grand nombre  .


Ces articles sont construits  simplement pour que lecteur puisse mieux cerner les
évènements , je resterai assez synthétique pour éviter toutes confusions .

L'Esprit de la Résistance est universel : Le refus catégorique de se soumettre à l'occupant .

De toute nationalité , des hommes , des femmes et des enfants se sont battus pour une seule chose : La liberté de vivre dans un monde libre .

Que se soit en passant par les armes , ou tout simplement en refusant de saluer l'occupant .

IL ne faut pas non plus oublier les Résistances militaires comme par exemple :

- La division  Italienne Acqui qui refuse catégoriquement de se faire désarmer par l'Armée Allemande après l'armistice de Septembre 1943 qui fait passer l'Italie dans le camp des alliés .

-  L'Artificier allemand Heinz Stahlschmidt qui sauve le port de Bordeaux condamné à être détruit par les nazis .

Nous y reviendrons plus tard .

Je tiens à rappeler que ce dossier est avant tout destiné à ceux qui souhaitent avoir un aperçu global  de la Résistance en Europe  et ainsi leur permettre d'approfondir leurs recherches par la suite .

Les passionnés d'histoire confirmés et autres historiens n'y trouveront qu'une grande synthèse sur la Résistance .



La Resistance en Allemagne :




30 Janvier 1933 : Hitler devient chancelier en Allemagne .  


Derrière les promesses qu'il fait au peuple allemand et les foules qui l'accompagnent se cache un personnage cynique :  

Cependant , très tôt des hommes et des femmes prennent conscience du danger qu'incarne
Adolf Hitler  


La Résistance Allemande ne peut être comparée aux résistances des pays vaincus .

La Résistance Allemande fut avant tout antinazie et surtout anti-hitlérienne .



Bien qu'elle ait recruté dans toutes les classes de la société , elle ne fut jamais unifiée et ne reçu  aucune aide de l'extérieur.

La première forme de Résistance ne pouvait d'ailleurs n' être qu'Allemande.

De nos jours il me vient une incompréhension lorsque j'entends des personnes ( très souvent mal informées sur la guerre ) me dire qu'elles détestent les allemands car elles pensent que les allemands étaient tous Nazi.

Une peine me viens lorsque je pense aux allemands morts en combattant un régime persuadé qu'il allait un jour cesser .


[WWII] La Résistance en Europe. 4175238

Quelque part en URSS en 1943 , Un membre du comité

de :" L'Allemagne Libre" débarrasse un officier de la   Wehrmacht   de l'aigle nazi de sa vareuse .


 Johann Georg Elster :

L'homme qui tenta d'assassiner Hitler en novembre 1939 :

[WWII] La Résistance en Europe. 4175240


Georg Elser était le fils d'un agriculteur et négociant en bois .

De 1925 à 1929, il travailla chez un horloger de Constance où il acquit les connaissances qui lui permirent plus tard de mettre au point le mécanisme de mise à feu à retardement de sa bombe qui allait lui servir lors de sa tentative d'attentat contre Adolph Hitler .

À partir de 1936, il travailla comme simple ouvrier dans une fabrique d'armatures métalliques de Heidenheim.




Son emploi lui fit découvrir les efforts de guerre des nazis.


La préparation de l'attentat


Johann Georg Elster  est très vite conscient du danger de l'avancée militaire nazie et décide de passer à l'acte après l'invasion de la Pologne
(le 1er septembre 1939)  pour éviter que :  « plus de sang ne soit versé » .

En 1938 , il avait déjà observé  que la Bürgerbräukeller, cette brasserie munichoise où Hitler commémorait tous les 8 novembre son putsch manqué de 1923, n'était pas surveillée .

Un an avant les évènements ,  l'homme décida de creuser un pilier à côté du pupitre ou Hitler prononçait ses discours et d'y placer une bombe .

Pendant un mois , nuit après nuit , il prépara son attentat .

Au cours des semaines qui précédèrent l'attentat, il alla tous les soirs au Bürgerbräukeller prendre un « repas léger pour ouvrier » pour 60 pfennigs, attendant ensuite une occasion favorable pour se cacher dans un placard à balais.





Il y restait ensuite parfois pendant des heures jusqu'à ce que la brasserie ferme.

En trente nuits il creusa la cache devant renfermer la minuterie, dissimulant les copeaux (ou éclats de pierre) dans un tapis enroulé.


L'attentat du 8 novembre 1939

Hitler  fait son entrée dans la salle un peu avant 20 heures.

Il monte à la tribune à 20h08 pour prendre la parole. Son discours se termine à 20h58, suivi du Horst Wessel Lied joué par l'orchestre.



Hitler n'a parlé que 50 minutes soit 40 minutes de moins qu'à l'ordinaire.





Il semble pressé, sombre et préoccupé.





Il quitte la salle à 21h09 et se rend à la gare où son train pour Berlin part à 21h31.





Au Bürgerbräukeller, la salle s'est vidée en quelques minutes, il ne reste plus que quelques membres du parti nazi, policiers et SS.


Hitler voulait rentrer le plus vite possible à Berlin en raison des préparatifs de la guerre imminente.


Il avait auparavant même évoqué l'idée de ne pas venir du tout à la fête organisée annuellement à Munich. Son pilote refusa en raison des conditions météo de prendre la responsabilité d'un vol retour.

Des wagons réservés pour Hitler et son état-major furent rajoutés à un train dont le trajet avait été soigneusement surveillé et protégé toute la journée. En raison de l'heure du départ du train, Hitler raccourcit son discours de moitié environ ce qui bouleversa le planning minutieux de Georg Elser.

L'explosion eut lieu à 21 h 20 comme prévu et huit membres du parti nazi trouvèrent la mort dans l'attentat qui blessa aussi 63 personnes, dont 16 grièvement.
Elser se fit arrêter par hasard à Constance le jour même à 20 h 45, en tentant de passer en Suisse.

La nouvelle de l'attentat connue, il fut transféré et interrogé à Munich où, dans la nuit du 12 au 13 novembre, il avoua sous la torture qu'il avait bel et bien tenté d'éliminer Hitler.


Elser fut capturé à Loerrach par les douaniers avec des preuves accablantes. Il avait l'intention de demander l'asile politique au gouvernement suisse et il lui fallait donc prouver sa responsabilité dans la mort du Führer.


A Berlin, Nebe déclare enfin à Hitler être incapable de se prononcer sur un soi-disant lien existant entre Elser et les officiers britanniques Best et Stevens.


L'affaire est remise à Heinrich Müller.

Mais tout les hommes à qui l'affaire est confiée finissent par affirmer que la version de Elser est la vérité.

Georg Elser, quant à lui, reste à Berlin jusqu'en 1941.

Après l'attaque de l'Allemagne contre l'URSS ( le 22 Juin 1941)  il est transféré au camp d'internement d'Oranienburg avec des hommes politiques comme Edouart Herriot et Paul Reynaud. Paradoxalement, Elser est bien traité et on lui accorde ce qu'il demande.


On le transfère à Dachau en 1944 où il est toujours bien traité.

Le 5 avril 1944, pendant la débâcle allemande en Europe, Elser est exécuté d'une balle dans la nuque par un officier SS.

La propagande nazie le présente comme un agent des services britanniques, alors même que la Gestapo et la police criminelle ont bien vite acquis la certitude qu'il a agi en solitaire.


Il est interné au camp de concentration de Sachsenhausen, puis de Dachau.

IL aura fallu ainsi attendre les années 1990 pour que Königsbronn, sa ville natale, honore la mémoire de celui qui comme on peut le lire sur la plaque

« voulait empêcher que plus de sang encore ne soit versé ».



Kurt Gerstein

[WWII] La Résistance en Europe. 4175244

Né en 1905, Kurt Gerstein s'intéresse très tôt aux choses de le Religion et intègre les jeunesses évangéliques au début des années 30.


Il adhére  au parti socialiste en 33 mais entre rapidement en conflit avec le pouvoir nazi.

Il est même arrêté à deux reprises par la Gestapo et exclu du parti hitlérien.


Curieusement, malgré ses réticences idéologiques, il intègre volontairement les Waffen SS en mars 41.

Gerstein expliquera ultérieurement sa décision comme un acte d'"entrisme", lui permettant de constater de visu ce qui se tramait dans les hautes sphères du nazisme et dans les camps d'extermination.



Témoin actif, grâce à son double statut de médecin et de technicien, des atrocités commises par les nazis, Kurt Gerstein, durant la guerre, parvient à informer les plus hautes sommités de l'Église et quelques diplomates étrangers du génocide en cours, mais on ne l'écouta pas...

En avril-mai 45, fait prisonnier par les forces alliées, il rédige le rapport Gerstein, témoignage fondamental sur les camps.






Il est retrouvé pendu dans sa cellule en juillet 45 et le doute persiste quant à la thèse officielle du suicide.







Gerstein sera reconnu comme "innocent" et pleinement réhabilité en 1965, soit 20 ans plus tard...

Deux ans auparavant, eut lieu la première représentation scénique du Vicaire, pièce redevable au dramaturge Rolf Hochhut qui contribua à faire connaître l'itinéraire de Gerstein à un large public.

La pièce dont s'inspire le film de Costa Gavras: Amen, suscita d'intenses polémiques.


L'Osservatore Romano, organe de presse du Vatican, décrivait la pièce, en 1963, comme une "oeuvre théâtrale absurde contre l'œuvre pacifiste de Pie 12" :









Oeuvre pacifiste ou mutisme?...



Jusqu'en 1951, les textes rédigés par Gerstein entre le 26 avril et le 6 mai 1945 n'ont été lus que par un nombre très restreint de personnes, essentiellement des officiers des Services de Renseignement alliés, des magistrats de différentes nationalités et quelques rares journalistes .


Pour ces premiers lecteurs, la réalité des exterminations massives dans des chambres à gaz n'était pas mise en doute;
les "confessions" de Gerstein venaient simplement renforcer leur conviction.




Mais, loin de considérer l'officier S.S. comme un antinazi qui s'était lui-même chargé de la mission de révéler au monde extérieur des atrocités jusqu'alors inconnues, ces ennemis inconditionnels de l'Allemagne Nationale-socialiste ont vu en Gerstein un criminel de guerre qui avait choisi un système de défense original pour se disculper.

S'ils ont relevé des invraisemblances dans des textes, probablement lus à la hâte, ces invraisemblances ont été pour eux des raisons supplémentaires pour rejeter la bonne foi de l'auteur des textes, sans pour autant contester l'authenticité des faits exposés.


Heinz Stahlschmidt :

[WWII] La Résistance en Europe. 4175249

l'Allemand qui sauva le port de Bordeaux






Avant de quitter Bordeaux à la fin du mois d'août 1944 sous la pression des forces françaises de l'intérieur , les Allemands prévoient de détruire le port  , le pont de Pierre , la passerelle du chemin de fer, les chantiers de la Gironde , les docks , la grande rue et de saboter des navires .

Voici les dispositions essentielles du plan allemand qui prévoit une évacuation de Bordeaux le 26 Août 1944 .

Dix kilomètres de quais sont condamnés de part d'autre du pont de Pierre .

Les prévisions des pertes chez les civils Bordelais pourraient s'élever à 3 000 morts .

C'est alors qu'un officier de la Kriegsmarine vas intervenir .

Le sous-lieutenant Heinz Stahlshmidt se trouve à Bordeaux depuis avril 1941 .




IL nommé artificier démineur au service du génie maritime de la marine allemande rue du Couvent en au mois d'avril 1943 .

Il a sa charge l'activité des hangars A, B,C , D situés sur le port où sont entreposées les munitions .

C'est en juillet 1944 que Stahlschmidt  prends connaissance du plan de destruction du port de Bordeaux et de ses environs .

Il  a pour mission de préparer le sabotage et sait que  3 000 civils risquent d'être tués par les explosions.

Cet ordre le choc , il se déclare antinazi et déclare que la destruction du port est injustifiable sur le plan militaire et qu'elle aboutirai à un crime contre l'humanité .

Il doit reporter dans les hangars le matériel nécessaire à l'opération .  

Il décide  de rassembler la totalité des explosifs dans le blockhaus de la rue Raze  soit :

- 4 000 amorces
- des munitions
- des mèches

- des détonateurs .

Sans tout cela , l'exécution du plan sera impossible .

Stahlshmidt se doute que la destruction est prévu pour la fin du mois d'août .

Le 11 Août il demande à un de ses amis de le mettre en relation avec la Resistance bordelaise car il peut empêcher la destruction du port .


Le 14 il rencontre William Dupuy .  L'Allemand lui explique




:  « Je vous donne les plans de destruction du port .



Je mets en place les allumages pour faire sauter le blockhaus de la rue Raze et vous me trouvez un homme qui passera à l'action » .

Malheureusement la Résistance Bordelaise est victime d'une véritable psychose de la trahison et craint que la proposition de Stahlshmidt soit un piège .

Stahlshmidt effectue 4 visites chez Dupuy , prenant d'énormes risques vis à vis de l'armée Allemande .

Bientôt des doutes se ressentent chez les allemands . Ils savent en effet qu'il mange en dehors de sa zone et qu'il parle avec les Bordelais .

Le 21 Août , l'homme apprends qu'il doit rejoindre la base de Royan .

Le 22 Août a 11 heures du matin , Stahlshmidt effectue sa quatrième visite auprès de Dupuy .

Le résistant n'a pas reussi à trouver quelqu'un faire sauter le blockhaus de la rue Raze .

Embarrassé , Dupuy propose à Stahlshmidt de le cacher si l'homme mène l'opération tout seul .

A 18 heures , l'Allemand tente d'éloigner les sentinelles sous ses ordres et libères les dockers du port .

Aux alentours de 20 heures il pénètre dans le blockhaus pour procéder à l'amorçage des explosifs et à la mise à feu .

Il  enfourche ensuite sa bicyclette et disparaît vers le jardin public lorsqu'à 20h30 le blockhaus est détruit par une terrible explosion .





Le port de Bordeaux est épargné .

15 Allemands sont tués .

L'explosion sème la panique chez les Allemands qui croyant être attaqués par des : « terroristes »  se fusillent entre eux .

Stahlshmidt arrive chez Dupuy après l'heure  couvre feu .



Il est pris en charge le lendemain par la famille Moga .



La charcuterie des Moga est l'un des sièges des FFI de la Gironde dont le captitaine Saldou est l'un des chefs .



Ce dernier et Stahlshmidt se voient pour la première fois ce 23 août 1944 .

La destruction du blockhaus a des retombées considérables .

Cela va même amener les Allemands à  proposer un compris avec la Résistance  :

L'évacuation des troupes allemandes stationnées dans l'agglomération bordelaise à condition que celles-ci ne soient pas attaquées par des maquisards .

A cette unique condition les ponts et le port de Bordeaux ne seront pas détruits .

L'armée allemande à en réserve d'autres explosifs entreposés sur les quais qui lui servent de pression sur la Résistance et la mairie de Bordeaux .


:  «  Au dessus de la discipline il y a la conscience »  

déclarera Heinz Stahlshmidt pour expliquer sa conduite .

Le Cercle de Kreisau


Sur le territoire allemand , des groupes d'oppositions du régiment au régime nazi se créèrent autour d'hommes remarquables tels que l'ancien ambassadeur à Rome Ulrich von Hassel .



Le plus connu fut le Cercle du Kreisau , animé par le comte Helmuth von Moltke et dont les membres marquants étaient :

-Péter York von Wartenburg

-Adam von Trott Zu Solz

-Friz von der Schulenbrug

- Les pères jésuites Delp et Roesh.


S'inspirant du christianisme social , ces hommes courageux cherchaient à élaborer les bases spirituelles d'une Allemagne débarrassée du nazisme .

Ce cercle fut actif de 1938 à 1944 .


Le cercle de Kreisau à tenté d'établir un contact avec d'autres groupes de résistance

. Malgré tous les efforts pour établir le contact avec la "Rose Blanche" à Munich, ceci n'a pas pu se réaliser avant l'arrestation de ce groupe.

Le cercle avait également des contacts avec des communistes cependant non staliniens .  

A partir de 1943, divers membres du cercle de Kreisau décidèrent de participer activement à des conspirations et prirent contact avec Ludwig Beck, Carl Friedrich Goerdeler, Ulrich von Hassel et Claus Schenk von Stauffenberg.

La plupart des membres du cercle furent inculpés de haute trahison après le putsch échoué du 20 juillet 1944, et furent condamnés à mort.


La Rose Blanche

Des petits groupes antinazis isolés déployèrent leurs activités à Hambourg , à Berlin et en Bavière .





L'un d'eux la :" Rose Blanche" mouvement de jeunes étudiants chrétiens dont les motivations premières étaient d'ordre religieux et culturel , s'illustra particulièrement .

Composé d'étudiants de l'université de Munich et d'intellectuels , le noyau dur s'était constitué autour de Christophe Probst, Hans Sholl, Willi Graf, étudiants en médecine, de Sophie Sholl, étudiante en philosophie , et du professeur Huber .

Au début 1942 , l'équipe fit connaître ses positions et commença à faire circuler des tracts signés :" La Rose Blance" diffusés artisanalement , distribués de la main à la main , déposés chez des restaurateurs , sur les voitures en stationnement etc...


Ils écrivirent également des slogans :" Liberté !" ;" Hitler massacreur des masses"




:" A bas Hitler" , sur les murs en particulier ceux du quartier universitaire .

Un nouveau tract distribué le 18 février 1943 , appelle au soulèvement :





:" Il n'est pour nous qu'un impératif : lutter contre la dictature ! Nous nous dresserons contre l'asservissement de l'Europe par le national socialisme dans une affirmation nouvelle de liberté et d'honneur ."





Rédigé après la défaite de Stalingrad , il résultait de l'évolution du groupe dont les membres , tout en restant ancrés dans les fondements éthiques des origines adoptaient une vision globale et des prises de position nourries d'échanges sur l'aménagement politique et social à mettre en place après guerre .

Sur une dénonciation , tous furent arrêtés et condamnés à mort après un procès

( en réalité tout sauf un procès juste et correct ) .

Christophe , Hans et Sophie ont été décapité le 22 février 1943 .

Au total , 16 Allemands payèrent de leur vie leur participation aux activités du mouvement soit par exécution , soit par envoi au camp et décès consécutif .


Ce mouvement bénéficia très tôt d'une très forte notoriété .


Dès juin 1943 , Thomas Mann , lui rendait hommage à la BBC , et durant l' été 1943 , l'aviation anglaise jeta sur le territoire du Reich environ un million d'exemplaires du dernier tract que le réseau a écrit .



Hans Scholl

[WWII] La Résistance en Europe. 4175505

Sophie Scholl

[WWII] La Résistance en Europe. 4175506

Le Comité de l'Allemagne libre :

[WWII] La Résistance en Europe. 4175588

L'Union Soviétique tenta une expérience :" national-communiste" auprès des prisonniers de guerre capturés par l'Armée rouge .

Durant l'été 1943 fut formé le Comité nationale pour l'Allemagne libre avec quelques officiers , des soldats, et des communistes allemands émigrés en URSS

( Pieck et Ulbricht ).

Un journal :" Freies Deutshland" fut édité et distribué dans les camps de prisonniers .

En septembre 1943 , fut constituée la Ligue des officiers avec le général Von Seydlitz qui appella les cadres supérieurs de la Wehrmacht à renverser Hitler et incita les soldats à déserter.

La maréchal Von Paulus après sa capture à Stalingrad, adhéra à la Ligue en 1944.

Mais ni le Comité , ni la Ligue ne récoltèrent les succès qu'ils escomptaient : peu d'hommes désertèrent et peu de généraux rejoignirent le mouvement .


Conclusion sur la Resistance Allemande :


Je pourrais parler des nombreuses autres actions de Résistance Allemande comme

Fritz Kolbe (1900 - 1971) qui  est à peu près inconnu du grand public, et pourtant cet Allemand a joué un rôle capital pendant la Seconde Guerre Mondiale, en tant qu'une des principales sources de renseignements américains, depuis le cœur du Ministère des Affaires Étrangères nazi.

Mais pour des raisons de clarté du livre et d'espace je suggère au lecteurs de se rendre sur les sites suivants ou il trouvera de nombreuses informations sur la Résistance en Allemagne .


Site Francophone sur la Résistance Allemande :

http://resistanceallemande.online.fr/



Listes de toutes les tentatives d'attentats commises contre Hitler  :

http://resistanceallemande.online.fr/attentats/attentats.htm.


J'espère avec cette partie du dossier avoir contribué au souvenirs des Résistants  allemands de la deuxième guerre mondiale   qui n'avaient qu'un désir :

Montrer au monde que même l'Allemagne pouvait s'opposer à Hitler  , montrer que tout les allemands n'étaient pas nazis ...j'espère qu'en montrant cette Résistance LA je parviens à accomplir les vœux de toutes ces personnes mortes elles aussi pour la liberté...


Dernière édition par Histoireconstitution44 le 08.03.12 2:08, édité 1 fois
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[WWII] La Résistance en Europe. Empty Re: [WWII] La Résistance en Europe.

Message  Histoireconstitution44 08.03.12 1:40

La Resistance en Pologne



Premier Pays à lutter contre le nazisme en septembre 1939 , la peuple polonais n'a pas cessé de combattre pour sa liberté sur tous les continents .

Mais c'est à l'intérieur de son territoire envahi par les deux puissances totalitaires que fut jouée la carte la plus tragique , celle de l'une des résistances les plus ardentes d'Europe .

Abandonnés par les Alliés en 1939 , puis en 1945 traités par l'URSS à l'égal des nazis à la fin de la guerre , les patriotes polonais sont restés fidèles à leur honneur .



Début 1942, la presse clandestine de la Résistance polonaise attira l'attention à plusieurs reprises sur la tragédie juive et incitait la population polonaise à réagir et à les aider.


Le 17 septembre 1942, faisant suite aux mouvements d'opinion en Pologne, une déclaration de la Direction de la Lutte Civile fut retransmise à la radio de Londres, dans le but d'informer le monde sur l'extermination des Juifs.



Le gouvernement polonais en exil agit à son tour en publiant, le 12 décembre 1942, une note diplomatique sur ce drame adressée à tous les Etats alliés.

En 1943, le Conseil des ministres polonais à Londres proposa aux Alliés de s'adresser au peuple allemand pour l'informer des crimes nazis.



Malheureusement toutes ces actions furent vaines et restèrent sans réponse...




En septembre 1942, dès que les premiers grands massacres furent connus, divers partis politiques polonais clandestins, comme le Parti Paysan,

Le Front Catholique, les partis Socialiste et Démocratique, avec le Comité National Juif et le Bund, créèrent un ''Conseil Clandestin d'Aide aux Juifs''

(Rada Pomocy Zydom).

Ce conseil s'efforçait d'obtenir des subventions et de les répartir entre les personnes qui se cachaient, en assurant leur protection.



Le Gouvernement polonais en exil dès le début 1943, accordait à ces fins, 150.000 zlotys par mois, pour monter à 2 millions au milieu de l'année 1944.

Ce Conseil Clandestin, au travers de la presse clandestine, agissait pour gagner à sa cause l'ensemble de la société polonaise.

Plus de 50.000 Juifs purent être ainsi sauvés par cette organisation
(sur un total de 100.000).



L'Eglise polonaise, et notamment les couvents catholiques, jouèrent aussi un rôle exemplaire.

L'ensemble des maisons religieuses féminines participèrent à ce sauvetage, particulièrement à celui des femmes et des enfants.




La Resistance dans le Ghetto de Varsovie


Le 1er septembre 1939, l'Allemagne envahit la Pologne.

L'armée polonaise est vaincue en moins d'un mois .




Création du ghetto

[WWII] La Résistance en Europe. 4175930


En 1939, il y avait 1.300.000 habitants à Varsovie dont 380.000 Juifs. La ville fut prise par l'armée allemande dès le début de la Guerre le 30 septembre 1939. Hitler lui-même vint parader dans Varsovie le 5 octobre 1939.

Dès l'hiver 1939-1940, les nazis commencèrent à persécuter les Juifs :



Obligation de porter un brassard avec l'étoile de David, identification des magasins juifs sur leurs vitrines, obligation de rendre les radios, interdiction de voyager en train (novembre 1939).

Bientôt, on rassemble les Juifs de Pologne dans des quartiers fermés : les ghettos. Il y eut d'abord un ghetto à Lublin et un à Lodz. Le ghetto de Varsovie fut créé le 12 octobre 1940 (jour de la fête juive de Yom Kippour).

Puis il y eut ceux de Cracovie, de Lublin, de Czestochowa, de Kielce, de Lwow.

Le Judenrat :

[WWII] La Résistance en Europe. 4175931


Dès la création du Ghetto de Varsovie, à la fin de 1940, les nazis imposèrent la création d'un "Conseil juif" de 24 membres :



Le Judenrat.


Sous la pression constante des nazis, le Judenrat, sous la direction d'Adam Czerniakow, mit en place un système de services sociaux, éducatifs, religieux et médicaux pour faire face aux problèmes énormes causés par l'afflux des Juifs dans le ghetto.

Il y eut jusqu'à 500.000 personnes au début de 1942.


[WWII] La Résistance en Europe. 4175933

Adam Czerniakow est né à Varsovie en 1880


Le 4 octobre 1939, quelques jours après la prise de Varsovie par les nazis, Czerniakow fut nommé à la tête du Conseil Juif de Varsovie

Lorsque le 22 juillet 1942, les Allemands annoncent une opération de

« transfert des populations vers l'Est », c'est-à-dire la déportation vers les camps de la mort, le président du "Conseil Juif" du ghetto, Adam Tcherniakov, se suicida (23 juillet) pour ne pas avoir à livrer les enfants aux nazis. Les derniers mots de ses carnets sont les suivants :

:" on exige de moi de tuer de mes propres mains les enfants de mon peuple »



La Révolte du Ghetto





C'est un jeune homme d'à peine 24 ans qui est à la tête de l'Organisation Juive de combat du Ghetto de Varsovie ( crée en octobre 1942 ) , Mordechai Anielewicz celui- ci reste le symbole de la résistance Juive .

Après avoir tenté de rejoindre la Palestine il se fait arrêter à la frontière Polonaise , il parvient à s'échapper de prison .



Le premier soucis de l'homme est de récupérer un grand nombre d'armes .

IL demande de l'aide auprès de la Résistance Polonaise qui lui fournit une dizaine de pistolets .

Les premières opérations de l'OJC visent les membres de la police juive , du Judenrat et des Juifs au service de la Gestapo .

Josef Szymanowski , le chef de la police juive est blessé dans un attentat .

Son adjoint est exécuté le 29 octobre 1942 pour avoir fait preuve d'un trop « grand professionnalisme » au cours de la déportation des juifs .

La tension monte d'un cran pour l'OJC lorsque les nazis commencent a afficher plusieurs condamnations a mort .

Le 9 Janvier 1943 ; Heinrich Himmler visite le ghetto et constate la présence de 40 000 juifs et donne l'ordre d'en déporter 8 000 les jours suivants .

3 000 juifs se laissent surprendre mais l'OJC décide de réagir .

Le 18 Janvier 1943 , les unités allemandes pénètrent dans le Ghetto a 7h30 pour effectuer des rafles .

Un groupe commandé par , Mordechai Anielewicz se dispose le long d'une colonne de déportés . Au signal du leader de l'OJC les résistants ouvrent le feu . Plusieurs allemands sont tués et blessés .

D'autres groupes harcèlent les nazis et cette journée du 18 Janvier devient rapidement une journée de guérilla .

Pour la première fois depuis la création du Ghetto , des juifs parviennent a empêcher une rafle .

Si les pertes sont assez lourdes pour l'OJC , l'attitude des habitants du ghetto a changée .





Ils sont maintenant remplis d'espoirs et déterminés a résister a toute action allemande .

La Résistance Polonaise est quand a elle admirative de l'action des résistants du ghetto .





L'OJC reçoit ainsi 49 nouveaux revolvers et commence la fabrication de cocktails Molotov .

L'OJC est maintenant soutenue par tout le Ghetto y compris le judenrat .

Pendant 3 mois ,la résistance se réorganise .

L'OJC assure l'entraînement des résistants , les répartis dans différents groupes .

Elle rassemble également de l'argent pour financer l'achat d'armes du côté
« aryen » de Varsovie .

( Cet achat est assuré par des juifs pouvant se faire passer pour « aryen » vis a vis des nazis ) .

L'OJC intervient et neutralise 12 collaborateurs du Ghetto .

La population civile aide l'OJC en aménageant des abris et en installant des bunkers .



Révoltes dans les camps de la mort






Au coeur même de la machine de l'extermination nazies , dans les centres de mise à mort , il y eu des révoltes entre août 1943 et octobre 1944 .

Le camp de Treblinka a été ouvert en juillet 1942 principalement pour assassiner les Juifs du Ghetto de Varsovie .

Ce centre de mise à mort qui coûta la vie de 750 000 a environs 800 000 juifs fût le théâtre d'une révolte des internés le 2 août 1943 dirigée par un ancien officier de l'armée polonaise , le docteur Leichert .

Un serrurier juif avait fait une empreinte de la serrure de l'arsenal du camp .

Un des quelque 700 détenus que comptait alors le camp a cette période s'y laissa enfermer et donna à ses camarades des fusils et des grenades qui furent répartis entre les trois groupes de combat constituant l'organisation de la Résistance .

Dans l'après midi du 2 août 1943 au signal , le camp fût incendié et l'arsenal explosa .

Une vingtaine de gardes furent tués , 150 à 200 prisonniers parvinrent à s'évader poursuivis par les Allemands .

Il restait cependant une poignée de survivants à la fin de la guerre .

A Sobibor , où 200 000 à 300 000 Juifs furent assassinés à partir de mai 1942 , 600 détenus se révoltèrent le 14 octobre 1943 .

Des jeunes filles employées par les SS avaient volé des fusils des grenades ainsi qu'une mitraillette .

Dix SS furent tués et une quarantaine de gardes ukrainiens tyés ou blessés .

Près de 300 prisonniers juifs s'évadèrent, mais des dizaines d'entre eux moururent dans le champ de mines entourant le camp et des dizaines d'autres furent repris dans les jours qui suivirent la révolte.


En tout et pour tout, seul 50 prisonniers survécurent à la guerre.

Le camp fut fermé deux jours après la révolte et les SS tuèrent la plupart des détenus et transformèrent le camp en ferme pour effacer toute trace de crime .

[WWII] La Résistance en Europe. 4176095

Quelques rescapés de Sobibor ayant réussi à s'échapper.

A Auschwitz Birkenau quatre femmes appartenant à un groupe juif organisé au sein de l'usine d'armement Union Werke dérobèrent des explosifs qu'une cinquième femme transmit aux membres du Sonderkommando de la chambre à gaz-crématoire IV .

Le 7 octobre 1944 l'installation sautait .

Trois SS fûrent tués pendant cette révolte qui n'empêcha pas que des milliers de personnes moururent encore jusqu'a la libération du camp le 17 Janvier 1945 .

L'Armée de l'intérieur ( Armia Krajowa ) :

[WWII] La Résistance en Europe. 4176314


Chaque Citoyen polonais de plus de 17 ans pouvait demander à être versé dans l'Armée de l'intérieur .

Les membres d'une section de cette armée ne devaient pas connaître pour des raisons évidents ceux d'une autre section précaution classique que l'on retrouve presque partout dans l'Europe Résistante .

Cette structure arborescente permettait , au besoin , de se couper :" rapidement de la cellule mise en danger .

Plusieurs sections réunies , entre deux et cinq au maximum , formaient un

:" régiment" et ainsi de suite jusqu'aux plus grandes divisions territoriales , les régions .


Au début il y en avait 6 :

Quatre dans la partie sous occupation allemande et deux dans celle occupée par les Soviétiques .


En Février 1944 , l'Armée de l'intérieur comptera 8920 :" régiments" à pleins effectifs .

[WWII] La Résistance en Europe. Band

Brassard porté par les combattants de l'Armée de l'intérieur .



L'écrasement de Varsovie : Entre honneur et horreur


A la fin du mois de Juillet 1944, les armées soviétiques se trouvant au 1er front de Biélorussie avancent considérablement et se dirigent vers Varsovie .

Le général Bor-Komorowski alors chef de l'Armée de l'Intérieure décide de déclencher l'insurrection de la capitale Polonaise pensant que le moment venu est arrivé .

IL pense pouvoir entrer en liaison avec l'Armée Rouge afin de pouvoir cerner les Allemands entre les insurgés et les soldats de l'armée soviétique .

Les polonais veulent prouver qu'ils sont capables de se libérer seuls pour démontrer leur indépendance vis à vis de l'Union Soviétique .

Le gouvernement en exile à Londres approuve le projet .

Ainsi le 29 Juillet 1944 Radio-Moscou lance un appel à l'insurection repris par les patriotes Polonais .

Celle-ci commence le 1er Août à 17 heures menée par le colonel Crusciel Monter .

A cette date , les insurgés sont environs 130 000 .

Seulement 10 % de ces hommes sont armés , ils n'ont que des munitions pour trois jours et aucun armement lourd capable de résister si besoin est à des blindés allemands .

Face aux résistants l'armée allemande aligne une garnison de 15 000 hommes commandée par le général Stahel .

Les Allemands sont tout d'abord surpris lors des premières escarmouches et se replient dans les puissantes fortifications éparpillées dans toute la ville .

Les 2 et 3 Août , les Polonais intensifient leurs attaques et parviennent malgré leur faible armement à déloger l'ennemi de nombreuses casemates .


Au soir du 3 Août les deux-tiers des quartiers et faubourgs de la rive gauche de Varsovie sont sous le contrôle des insurgés .

En revanche le soulèvement de Praga sur la rive droite est violemment écrasé .

Le 2 Août Hitler à confié la coordination des opérations au général SS von dem Bach-Zelenski , un expert de la lutte contre les partisans .

Le général SS arrive à Varsovie le 5 Août .

Le 4 , Heinrich Himmler a envoyé sur place des unités spéciales SS et de police

( incluant des ex-prisonniers de l'Armée Rouge et des repris judiciaires ) .

La Luftwaffe entre en scène et bombarde la ville sans relâche .

Ce n'est qu'après 5 Jours de combats que la situation se stabilise : les Polonais tiennent la majeure partie de la Vieille Ville et l'armée allemande se tient dans un secteur divisant l'armée de l'intérieur polonaise .





Entre-temps , les avant-gardes de l'armée rouge parvenues jusque dans les faubourgs de Praga sont repoussées par 5 divisions allemandes .

Les soviétiques repoussés , les allemands en profitent pour mettre toutes leurs forces contre les insurgés polonais .

Bor-Komorowski le commandant de l'armée de l'intérieur est sur la défensive .

C'est alors que le commandement de l'armée de l'intérieur est divisé en trois zones :

Monter laisse le commandement :

- au centre : Radwan Pfeiffer

- au sud : Karol Rokicki

- au nord : Wachnowki Ziemski

Mais dès le 6 Août la Vieille ville où est installé le QG de Bor-Komorowski est coupée en 2 ce qui rend la coordination entre les divers commandements impossible .

Les Allemands prennent Ochota et Wola . Ils construisent deux ponts de bateaux au nord et au sud de la ville puisque les ponts sont sous le contrôle des insurgés .

Dans la nuit du 14 au 15 Août , 20 avions alliés parachutent des armes et du ravitaillement aux résistants , 8 de ces avions sont abattus par la DCA allemande .

Le 19 , après un bombardement massif de Stukas soutenus par l'artillerie , les troupes du général SS Reinefarth s'élancent à l'assaut de la Vieille Ville alors défendue par 5 000 insurgés .

Les soldats allemands ( mais aussi leurs alliés ) se rendent coupable de nombreuses atrocités commises envers la population civile, comme par exemple l'utiliser comme : « bouclier humain » , en exécutant des civils et des prisonniers, en brûlant des hôpitaux remplis de blessés .

Le 20 Août , après de déchirants combats ayant durés plus de 8 heures , les Polonais prennent le bâtiment des Téléphones .

Cependant les allemands bien que retardés, neutralisent les points de résistance à l'aide de lances-flammes et fusées , minis chars « Goliath » téléguidés remplis d'explosifs .

Les combats s'effectuent avec acharnement maison par maison .

Combattants par petits groupes , les polonais communiquent entre eux par les égouts .

Ne risquant pas de poursuivre les insurgés dans les égouts , les allemands neutralisent les réseaux d'égouts en les noyant de gaz .

Le 23 Août , la Kommandatur de police située au centre ville tombe aux mains des insurgés .

Dans la Vieille Ville la situation s'aggrave , le 31 les insurgés tentent en vain de gagner du terrain .

Monter ordonne alors aux défenseurs d'évacuer leurs positions .

Environ 1800 insurgés gagnent le centre-ville tandis que 800 autres rejoignent le quartier de Zoliborz par les égouts .


Lorsque le lendemain les Allemands lancent une contre-attaque dans la Vieille Ville , ils ne trouvent aucune résistance . Ils contrôlent la Vieille Ville .


A partir du 3 septembre , les allemands attaquent et détruisent de façon systématique les autres quartiers.
Le 6 septembre , celui de Powisle est entièrement entre leurs mains excepté la partie nord .

Monter parvient à stopper les allemands sur la rue Nowy-Swiat .

Le 14 septembre , après quatre jours de combats , les troupes soviétiques regagnent du terrain en occupant le quartier de Praga ce qui soulève un immense espoir chez les insurgés polonais .

Le 18 , 107 avions américains larguent un important ravitaillement au dessus de la ville mais les insurgés qui ne contrôlent plus qu'un territoire restreint ne peuvent récupérer que 44 conteneurs sur les 149 largués .

La progression soviétique soulage les insurgés de la pression allemande .

C'est uniquement dans le secteur de Zoliborz et dans celui de Czerniakow que les insurgés sont renforcés symboliquement par deux bataillons de la 1ère armée Polonaise de Berling qui ont réussi à franchir la Vistule .

Pourtant le 23 septembre , ils sont contraints de se replier vers Mokotow .

Pour des raisons inexpliquées , le gros des forces soviétiques et de la 1ère armée polonaise ne franchit pas la Vistule . L'insurrection se retrouve alors condamnée .

Mokotow tombe le 26 septembre et seuls 600 combattants de l'armée de l'intérieur parviennent à s'enfuir par les égouts .

Le 30 septembre c'est au tour de la garnison polonaise de Zoliborz de se rendre .

Il ne reste que les polonais du centre de Varsovie dont la situation est desespérée : Ils sont sans ravitaillement , et tirent leurs dernières munitions .

La capitulation est inévitable .

Le 2 octobre , après 63 jours de combats, l général Bor-Komorowski se rends au SS Bach-Zelewki .


Les allemands considèrent les insurgés hommes et femmes comme des soldats ils sont donc dirigés vers des camps de prisonniers .

La grande majorité de la population civile de Varsovie est envoyée en camp de concentration .


Bilan

Heinrich Himmler a déclaré au propos de l'insurrection de Varsovie :

:" IL faut exterminer chaque habitant , il ne faut faire aucun prisonnier , il faut faire disparaître Varsovie de la surface de la terre , que cela soit un exemple pour toute l'Europe ."


Tel aura été le sort d'une population abandonnée et livrée a elle même que seul le courage guidait...

180 000 civils et 20 000 insurgés polonais ont trouvé la mort contre près de 10 000 tués côté allemand 7 000 disparus et 9 000 blessés grave .

[WWII] La Résistance en Europe. 4176695


Insurgés polonais

[WWII] La Résistance en Europe. 4176697

Lâchés par l'armée rouge les insurgés mènent seuls un combat qui durera plus de soixante jours .

[WWII] La Résistance en Europe. Upfemmes

[WWII] La Résistance en Europe. 4176699

[WWII] La Résistance en Europe. 4176700

Comme nous pouvons le constater sur ces photos , un grand nombre d'insurgés portaient des uniformes allemands : en effet , ils s'étaient emparés d'un magasin d'habillement SS de la rue Strawski .

[WWII] La Résistance en Europe. 4176704

L'écrasement de Varsovie .

[WWII] La Résistance en Europe. Im

Un grand nombre d'insurgés portait des uniformes allemands de prise , notamment des casques , des blouses et des casquettes camouflées qui provenaient d'un grand magasin d'habillement SS de la rue Stawki saisi par les insurgés lors des premiers jours de combats .

Ainsi , le général allemand Guderian explique que :" l'utilisation massive d'uniformes alllemands , des blousons et des casques caractéristiques rendait les soldats du Reich encore plus furieux et renforçait leur cruauté " .

Opération Gerbe



L'opération Gerbe l'équivalent de la bataille du rail pour la Résistance française , rendra simultanément inutilisable une grande partie du réseau ferroviaire se trouvant autour de Varsovie .



Mais comme partout en Europe , les actions de sabotage entrainent de la part de l'Armée allemande de sanglantes répressions à l'égard de la population civile selon le principe de la :" responsabilité collective" .

Le commandant en chef de l'armée de l'intérieur le général Rowecki interdira de communiquer les statistiques des sabotages à la propagande et à la presse .

[WWII] La Résistance en Europe. 4176857

Une dernière cigarette avant une opération .

Ces partisants portent des casquettes de campagne polonaise modèle 1937 .

La presse clandestine polonaise :


La résistance polonaise , dès le début est ouverte aux publications de tout genre où s'affrontent les courants de pensée et où éclatent les polémiques .

Une question deviendra brûlante au fil du temps pour l'opinion publique polonaise

:" Faut-il aider l'allié de nos alliés" ? En parlant de l'URSS .

Quelle réponse donner à ce dilemne ?

Le seul espoir est que les Allemands soient battus par les Alliés occidentaux avant que l'Armée rouge n'atteigne les frontières de la Pologne .

La presse jouera un rôle important pour faire prendre conscience aux polonais que si l'ennemi d'aujourd'hui est bien l'allemagne nazie , les dangers de la dictature de Staline attendent les Polonais au tournant .

La multiplication des publications clandestines s'accélère .

Fin 1939 30 journaux et périodiques sont publiés .

En 1940 il y en aura plus de 200 et en 1944 plus de 600 .

Après l'invasion allemande de l'URSS , la résistance polonaise s'applique à saboter les moyens de transport vers le front de l'Est .

Pour le seul mois d'octobre 1942 pas moins de 36 grandes destructions ferroviaires sont effectuées .


Epilogue : Le point de vue de Staline



Staline accusera toujours la résistance polonaise non communiste de :" passivité" .

Ces accusations prirent une autre tournure à la fin de la guerre .

Ainsi dans les livres scolaires le nombre de résistants communistes fut multiplié par cent celui des fidèles du gouvernement polonais en exil à Londres fût quand a lui divisé .

Les partisans de l'armée de l'intérieur furent qualifiés de :" nabots réactionnaires" et les héros de l'insurrection de Varsovie de ;" poignée de scélérats" et de :" voyous fascistes" .

Les combattants de l'Armée de l'intérieur furent considérés par les alliés comme partie intégrale des forces armées polonaises régulières .

Seule l'URSS soucieuse d'éliminer cette concurrence prendra toute les mesures necessaires pour bloquer l'Armée de l'intérieur au fil de l'avancée de l'Armée rouge .

Les officiers de l'AK seront déportés en Sibérie .

De 1941 à 1944 les unités de l'AK auront à leur actif 1175 déraillements et destructions de train , 38 ponts détruits 19 058 wagons endommagés , 1167 citernes d'essence détruites 272 dépôts militaires incendiés et 4 326 véhicules militaires immobilisés .

Ils auront sauvé des centaines de Juifs et de prisonniers et éliminé plus de 2 000 agents de la Gestapo .


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Message  Histoireconstitution44 08.03.12 1:42

La Resistance en Belgique

[WWII] La Résistance en Europe. 4176941


La naissance de la résistance Belge répond à l'existence dans ce pays d'un puissant mouvement pronazi du Parti Nationaliste flamand , ainsi qu'au comportement du roi Léopold III qui -selon le gouvernement Pierlor exilé à Londres- collaborait avec les Allemands.

En Belgique , et surtout en Wallonie, le souvenir de l'occupation allemande des années 1914-1918 était vivace .


Ce sont ceux qui l'avaient vécu qui commencent un nouveau volet de la lutte souterraine .

Avant tout , il était nécessaire d'organiser des liaisons aériennes avec la Grande Bretagne . Elles servirent en premier lieu aux aviateurs alliés abatus dans le ciel belge .


Les réseaux Comète et Pat O'Leary s'avèrent particulièrement efficaces .


La Presse clandestine se nourrit également des expériences de la Grande Guerre.

Le Premier journal clandestin prend le titre célèbre de :" Libre Belgique"

300 titres paraissent en tout environ .




Près de 10 000 Personnes dans 35 réseaux .



Le Front d'indépendance Belge




Le Front de l'indépendance communément abregé :" FI" est un mouvement de résistance belge fondé en mars 1941 par le docteur Albert Marteaux l'abbé André Roland et Fernand Demany dont le but était d'unifier tous les résistants Belges quelque soit leurs penchants politiques .

A la fin de la guerre le comité national du F.I réunissait des représentants d'un grand nombre d'organisations résistantes telles que l'armée belge des partisants , les milices patriotiques , la Wallonie indépendante , le Rassemblement national de la jeunesse ainsi que les prinicpaux partis et syndicats du pays .

Grâce à ces diverses branches , le F.I met en place des opérations de sabotage , des évasions et un service de faux documents et diffuse 250 publications clandestines différentes .




Les réseaux

Walthère Dewé , fondateur de la célèbre :" Dame Blanche" pendant la première occupation , créea le réseau :" Clarence-Cleverland" dès 1940 , et entra en contact avec Londres dès 1941 .
35 Autres réseaux de renseignement furent crées .

Près de 10 000 personnes y travaillièrent , dont 300 agents parachutés qui en constituaient les fondations .

Partout dans le pays fleurissent les mouvements dont le but est d'entreprendre dans le futur une lutte armée pour libérer le pays .

IL s'agit de :

-L'Armée de Libération basée à Liège

-La Witte Brigade basée à Anvers

-Le Groupe G dirigé par des ingénieurs à Bruxelles

Certains de ces groupes recrutent en nombre , telle l'Armée belge des partisants du front de libération , liée au Parti communiste Belge , ou le Mouvement National Belge.
Leurs activités étaient diversifiées :


On organisait des planques , on fabriquait et on distribuait des faux papiers , on liquidait des dangereux collaborateurs , dans les administration allemandes on dérobait de l'argent et des coupons de rationnement .



L'Armée souterraine

Le gouvernement Belge en exil à Londres décide de former une armée :" souterraine" ,
connue plus tard comme Armée secrète .

Elle ne reçoit cependant qu'un armement très modeste .

Le 4 Juin 1944, le message


'"Le roi Salomon a mis ses gros sabots" donna le signal de l'insurrection.



Les plans de sabotages furent mis en application .

La faiblesse d'équipement et les rapides progrès des forces alliées n'ont cependant pas permis à l'Armée secrète de participer pleinement aux combats pour la libération du territoire belge sauf dans les Ardennes , où les maquis du :" Front de l'indépendance" attaquent les colones ennemies.

Le 4 Septembre 1944 , Bruxelle était libérée .


Après la guerre on estime le nombre des combattants de la résistance belge à 75 000 .

Parmi eux environ , 17 000 environ périrent au combat où furent déporté et succombèrent dans les camps .

[WWII] La Résistance en Europe. 4176959


Walthère Dewé , créateur lors de l'occupation allemande des années 1914-1918 du réseau
:" Dame-Blanche" récidive dès 1940 en créant le réseau :" Clarende-Cleverland"
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Message  Histoireconstitution44 08.03.12 1:50

La Resistance aux Pays Bas



Le 14 Mai 1940 , l'armée hollandaise dépose les armes .

La veille de la capitulation , la reine Wilhelmine se réfugie en Grande Bretagne.

Le petit pays , dont la population est la plus dense d'Europe , est entièrement occupée par l'Allemagne


Les Allemands instaurent immédiatement à la Haye , un gouvernement d'occupation chapeauté par le Reichskommissar Arthur Syess-Inquart .

Le mouvement fasciste local de Mussert lui viens en aide .

Cela doit :" faciliter" l'acceptation par les Hollandais du nouveau régime :" National-Socialiste" :

La résistance hollandaise n'entreprend pas de lutter avec les armes , les partisants manquent de caches et l'absence de fôret ne se prète pas à la clandestinité .

Même les sabotages sont rares .

Bien qu'à l'origine , des millitaires organisent des mouvements de resistance , leur réseau ne s'unissent que bien plus tard , en septembre 1944 , sous l'égide du pince Bernhard , l'époux de la reine .

A l'exeption de la partie sud du pays , ces organisations n'ont pas prit part à la libération du territoire national .

La résistance Hollandaise fut en majeure partie intellectuelle et morale .

Les reseaux étaient pour certains constitués d'enfants qui espionnaient les points de passage allemands avec leurs bicyclettes ce fût notamment le cas lors de l'Opération Market Garden .

La résistance du pays a trouvé son expression dans de nombreuses publications clandestines et un large mouvement de solidarité nationale .

Les Allemands évacuent le pays au printemps 1945 , laissant derrière eux un cimetière :

140 000 Hollandais sont morts dont 100 000 juifs et 10 000 résistants .


[WWII] La Résistance en Europe. 4269075

[WWII] La Résistance en Europe. 4269076


Soldats de la 101ème division aéroportée américaine et résistants hollandais d'Eindhoven

[WWII] La Résistance en Europe. 4269077

Résistants hollandais escortant des prisonniers allemands .


Reconstitution :

Résistant hollandais et parachutiste américain de la 101st Airborne lors de l'opération Market Garden en septembre 1944 :

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La Hollande à l'aide des juifs



La prise de conscience des pays-bas :


Les 22 et 23 février 1941 , la police allemande effectue une rafle dans le quartier juif d'Amsterdam et rassemble environ 400 jeunes gens et les envoi en camp de concentration .

Un témoin raconte

: « Ils entraient donc dans les maisons sous le prétexte de rechercher des armes ;

La police d'Amsterdam dut encercler le quartier tout entier . Un policier pleurait presque de colère et d'indignation mais que pouvait-il faire ? »

Beaucoup de non-juifs indignés se posaient la même question quand ils apprirent ces arrestations .

Et quand le parti communiste hollandais répandit des tracts en ville appelant à une grève de protestation , ils y répondirent avec enthousiasme sans prendre en compte les conséquences que cela pouvait engendrer .

Malgrès les grèves et les protestations grandissantes , les hollandais constatèrent qu'ils n'avaient pas dissuadé les Allemands de leurs persécutions envers les juifs .

Les juifs devaient être protégés jour après jour de mois en mois , d'année en année et chaque non juif quelque soit son degré de compassion était forcé de s'interroger sur les risques qu'il pouvait prendre pour sa vie et celle des ciens pour protéger les persécutés .

Les dirigeants juifs hollandais furent confrontés à un dilemme moral différend .

Les Allemands offrirent d'atténuer le traitement infligé aux Juifs si ces dirigeants acceptaient de coopérer à un programme d'apaisement et d'encadrement de leur peuple .

Les chefs acceptèrent le plan et se virent dans l'obligation de condamner quelques juifs pour en sauver d'autres .

Même si nombre d'hollandais prefèrent épargner leur famille à celle des juifs , la hollande peut revendiquer d'avoir sauvé là vie d'environs 15 000 juifs .


Cacher les juifs



Avec les vagues de persécutions envers les juifs , de plus en plus de non-juifs hollandais se proposèrent pour les cacher dans leurs maisons même si une semblable attitude était considérée comme un crime contre le Reich selon la politique nazie .

Un réseau d'habiles passeurs amateurs mettait en contact hôtes et invités une tâche dangereuse puisque les Juifs n'étaient pas autorisés à voyager .

Les travailleurs de l'ombre transportaient les juifs jusqu'aux refuges en caisses , en charrettes de livraison et même de corbillard .

Certains s'habillèrent d'uniformes SS volés , passèrent des menottes à leurs passagers et défilèrent imperturbablement devant des gardes allemands .

Une fois que les juifs avaient gagné leur abri , ils restaient habituellement confinés à l'intérieur de caves ,ou autres recoins sombres .

Mais aucune précaution n'était suffisante si les Allemands entendaient quelque rumeur sur leur présence ou recevaient une information de quelque voisin hostiles .

Aussi les sympathisants de juifs hollandais restaient discret sur leurs activités .

Cette discrétion peut-être démontrée par cet anecdote :

Une mère et sa fille se voyaient chaque semaine durant toute l'Occupation sans se dire l'une à l'autre que chacune cachait des juifs .

De nombreux hollandais ruraux répondirent aux attaques allemandes contre leurs compatriotes juifs en cachant des fugitifs .

Les fermiers cachaient leurs hôtes dans des maisons des granges et des cabanes .

Comme les voisins habitaient rarement à proximité , les juifs pouvaient circuler à l'extérieur et beaucoup travaillaient à la ferme pour participer à leur entretien .

Mais les fermiers et les juifs devaient toujours rester sur leurs gardes eux aussi .

Des nazis hollandais et des bandes de voyous parcouraient la campagne à la recherche de juifs :

Chaque capture était récompensée par une gratitude par exemple :

- Une exonération d'impôts

- prise sur les avoirs juifs confisqués

Quelques 25 000 Juifs se cachèrent ainsi aux pays-bas .

Mais presque la moitié fut reprise et envoyée dans les camps de concentration avec les personnes qui les cachaient .

Des personnes qui avaient simplement répondu à l'appel de leur conscience .




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Message  Histoireconstitution44 08.03.12 1:52

La Résistance au Danemark :

[WWII] La Résistance en Europe. 4269138


Le 9 Avril 1940 le Danemark est occupé par les troupes allemandes . Son gouvernement estime que tout combat serait inutile et signe avec son envahisseur un pacte afin de garantir l'ordre et le calme dans le Royaume


En dehors des frontières du pays neanmmoins , l'ambassadeur du Danemark aux Etats-Unis refuse d'obéir au gourvenement de Copenhague tout en demeurant à son poste .

IL décide de mettre à la disposition des Americains les bases Dannoises du Groenland .

Il s'agit de la première manifestation du mouvement danois de libération .

Presse clandestine et grèves des usines :


En 1941 , commencent à parâitre au Danemark des journaux clandestins .

En mars 1943, on en compte 80 et en mars 1945 , 265 .

En juillet 1943, en toute illégalité est formé dans le Pays le Conseil Dannois de libération.

Des divers courants politiques se retrouvent en son sein .

Un mois plus tard à Esbjerg , débute une série de grèves , provoquée par l'instauration d'un couvre feu par les allemands .

Ensuite les grèves se propagent à Odensee, Aalborg, et Elsenor .


On assiste à des heurts de la population avec des unités allemandes .
Copenhague connait une série d'attentats .

Le 28 Aout , le commandant en chef des forces allemandes d'occupation , le général Hanneken adresse au gouvernement Dannois un Ultimatum .

IL s'agit de déclarer le Dannemark comme état de siège Allemand et d'arrêter les saboteurs que la police Dannoise doit remettre à la Gestapo .

En Juin 1944 , après la destruction par les unités armées de la résistance d'une fabrique d'arles à Copenhague , la capitale danoise se trouve privée d'eau , de gaz , de téléphone et de transport public . Les combats de rue éclatent .


Cependant le 3 Juillet , la résistance donne l'ordre de retourner au travail , afin d'éviter un massacre .

A la fin de 1944 , les organisations unifiées au sein de la résistance appellent à la grève générale qui éclate aussitot et oblige les Allemands à suspendre l'état de siège et son cortège de décret .

[WWII] La Résistance en Europe. 4272364




Un jeune Danois court se mettre à l'abri lors de l'explosion d'une poudrerie préparée par la Résistance Danoise .

Les résistants membre du réseau :" Les Partisans des classes moyennes" avaient franchi la porte principale de l'usine cachés dans des ambulances et des voitures de pompiers factices .


Le groupe neutralisa alors les gardiens et rassembla les ouvriers dans une cour de l'usine .

Au bout de quelques minutes les sirènes retentirent les ouvriers s'enfuirent et cinq énormes explosions détruisirent l'usine .



Seuls les murs résistèrent au choc .

Pas un coup de feu n'a été échangé entre la Résistance et le personnel de l'usine .


[WWII] La Résistance en Europe. 4272366

Dans un bombardement de précision préparé par la Résistance danoise , des Mosquito de la RAF détruisirent le QG de la Gestapo à l'université d'Aarhus en octobre 1944 .

Le raid permit l'évasion de dizaines de résistants danois emprisonnés et sauva la vie à de nombreux autres en détruisant les archives allemandes .
Les écoliers saboteurs

: « Si les aînés ne font rien , nous nous ferons quelque chose ! » .

Voici le slogan de 11 adolescents de l'Ecole de la Cathédrale à Alborg .

En 1941 , ils créèrent un groupe de Résistance nommé le club Churchill .

Le groupe diffusait des lettres , dérobait des armes aux Allemands près des cantonnements où bien dans leurs vestiaires et accomplissait des sabotages .

L'objectif était choisi selon l'inspiration des adolescents .

Un jour plusieurs garçons circulaient en cachette sur la plate-forme d'un camion allemand .

Ils découvrirent des armes sous le chargement de foin du camion ; ils incendièrent alors le fourrage avant de sauter du véhicule .

Un autre jour , un garçon âgé de 14 ans incendia à lui seul avec une alumette bien placée un train complet de fournitures militaires allemandes .

En mai 1942 les adolescents du groupe furent arrêtés et emprisonnés . Cela ne les découragea pas pour autant .

Avec une lime introduite par un visiteur , ils scièrent leurs barreaux .

Chaque nuit ils glissaient des vêtements sous leurs couvertures pour imiter des corps endormis et ils se risquaient à sortir pour effectuer des sabotages et revenaient à l'aube .

Ceci dura deux mois avant qu'ils ne furent surpris pendant qu'ils rentraient d'une opération de sabotage .

Ils furent alors envoyés dans une prison beaucoup plus dure .

Cependant leurs actions étaient si connues qu'une bande dessinée clandestine appellée : « Les Jeunes Saboteurs » racontait leurs exploits et circulait à travers tout le Danemark incitant d'autres jeunes à faire de même .
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Message  Histoireconstitution44 08.03.12 1:53

La Resistance en Norvège



La Norvège envahie par les Allemands , le roi Haakon se réfugie à Londres et refuse de reconnaître le gouvernement de collaboration dirigé par Vidkun Quisling.

Après la campagne de Norvège , une partie de l'armée de terre et la marine norvégienne se réfugient en Grande-Bretagne.


Les premières actions de la résistance norvégienne sont des sabotages perpétrés par des agents norvégiens formés en Grande-Bretagne.


Des navires de pêche assurent des liaisons régulières entre les Shetland britanniques et les îles Norvégiennes.


Leur navette est si fréquente qu'on les appelle les :" Setlands Bus"

Les actions armées se multiplient.

L'une d'elles organisée par les Britanniques aux îles Lofoten en mars 1941 est couronnée de succès : plusieurs navires allemands sont coulés .

19 000 tonnes à , 18 Usines d'huiles de poisson détruites , et 213 allemands faits prisonniers.



Obsédé par le risque d'un débarquement allié en Norvège, Hitler renforce les garnisons d'occupation . A la fin de 1942, le nombre de soldats allemands en Norvège atteint
250 000 hommes

A La suite d'une dénonciation , en avril 1942, 50 membres de la plus importante organisation de résistance norvégienne ;
" Milorg"
( Organisation crée en 1941 par le général Ruge ) , sont arrêtés par la Gestapo.

Le SOE décide alors de n'entreprendre à l'avenir que des opération à risques limités.
La plus importante d'entre elle est connue sous le nom de

:" LA BATAILLE DE L EAU LOURDE »


Elle devait mettre l'Allemagne nazie hors de la course à l'arme atomique , basée sur la technologie de l'eau lourd. La tentative de bombardement de l'usine de :" Rjukan" dans la province de Telemark échoue.
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Message  Histoireconstitution44 08.03.12 1:55

La Résistance en Yougoslavie :



La Yougoslavie naquit à la fin de la Première Guerre mondiale.


On rattacha des territoires de l'Empire austro-hongrois démembré à la Serbie pour créer un royaume slave du Sud dans lequel les Serbes dominaient huit nationalités, dont les Croates constituaient la plus nombreuse et la plus remuante. Habitant la moitié occidentale du pays, les Croates étaient des catholiques, tandis que les Serbes, à l'est, étaient en majorité des chrétiens orthodoxes. Après l'invasion allemande et la victoire d'avril 1941, l'Allemagne, l'Italie, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie récupérèrent certaines parties du territoire. La domination allemande ne put dissimuler la lutte fratricide que se livraient les différents " Yougoslaves " .


Une Croatie vaste et théoriquement indépendante fut confiée aux oustachis, un groupe séparatiste croate mené par Ante Pavelic, qui fit régner la terreur, principalement contre les juifs et les Serbes.


La Serbie, sous contrôle allemand, était dirigée par le général fantoche Milan Nedic. Deux groupes de Résistance s'y opposaient :

les Tchetniks, dirigés par le nationaliste serbe Draza Mihajlovic, et les partisans menés par le chef du Parti communiste illégal de Yougoslavie Tito (Josip Broz).

Les partisans harcelaient les soldats allemands et italiens par des sabotages ou en s'emparant de villes, mobilisant ainsi un grand nombre de soldats ennemis. Dès qu'ils étaient en danger, ils se réfugiaient dans les montagnes.


Dès le début, ils mirent en place un système de gouvernement local dans les régions qu'ils libérèrent. Cela leur attira l'hostilité des
Tchetniks, représentant le gouvernement royal en exil, qui jugeraient les partisans aussi néfastes que l'envahisseur; il en résulta une guerre civile
particulièrement bestiale et brutale.


Pensant que les actions de guérilla anti-allemandes étaient de l'initiative des Tchetniks, les Alliés leur
envoyèrent de l'aide dans l'espoir que Mihajlovic ferait l'union des mouvements d'opposition à l'occupant allemand. Ce n'est qu'en 1943 qu'ils choisirent d'aider Tito, jugé plus efficace tandis qu'ils reprochaient à Mihajlovic de faire le jeu des Allemands.


Quand l'Italie changea de camp en septembre 1943, les partisans de Tito prouvèrent leur force en s'emparant du territoire yougoslave occupé par l'Italie et des armes de ses soldats.



Leurs 250 000 hommes contrôlaient la plus grande partie du nord-est de la Yougoslavie et, en 1944, ils lancèrent l'offensive contre les Allemands qu'ils assiégèrent dans plusieurs garnisons. Le 20 octobre 1944, Belgrade tomba aux mains des partisans.

La Yougoslavie fut le seul des pays occupés à être libéré par ses propres forces.

Le prestige et la popularité de Tito lui permirent de régner sur le pays pendant plus de trente ans après la guerre.

[WWII] La Résistance en Europe. Dc28bdb1ba6a595f_landing

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Message  Histoireconstitution44 08.03.12 1:57

La Resistance en Italie :

[WWII] La Résistance en Europe. 996908698

La Résistance en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale apparaît en 1943 avec la chute du régime fasciste. Pour de nombreuses personnes, elle est cependant la poursuite de la lutte menée depuis 1922 contre le régime fasciste arrivé au pouvoir cette même année.


L'antifascisme avant 1943 est venu de différents segments de la population italienne, notamment :

* le Parti communiste en exil, dirigé par Palmiro Togliatti. Son chef en titre, Gramsci, passe toute la période fasciste dans une prison du Piémont. Soutenu par l'Internationale communiste, le PCI anime d'importantes campagnes d'opinion antifascistes et envoie de nombreux volontaires aux Brigades internationales en Espagne.

* le comte Carlo Sforza, diplomate libéral, républicain convaincu malgré son titre, qui démissionne en 1922 de son ambassade à Paris pour s'opposer à l'arrivée au pouvoir de Benito Mussolini. Exilé, il deviendra une (voire la) grande figure morale de l'opposition au fascisme italien.


* le mouvement Giustizia e Libertà, qui regroupe républicains, libéraux et fédéralistes de la gauche non marxiste. Actif en Italie, puis en Espagne au moment de la guerre civile (où il se range du côté des autonomistes catalans), le mouvement est décapité en 1937 avec l'assassinat en France de ses principaux dirigeants, les frères Carlo et Nello Rosselli.



* le mouvement Alleanza nazionale, d'inspiration monarchiste-constitutionnelle, entend faire contrepoids aux partis de gauche et a notamment pour objectif de convaincre la monarchie italienne de rompre avec le fascisme. Son principal dirigeant, le poète Lauro De Bosis, trouve la mort en 1931 aux commandes de son avion après avoir lâché sur Rome, du haut des airs, 400 000 tracts antifascistes et des livres d'histoire.

* maints antifascistes, de diverses inspirations et obédiences, furent assassinés par les squadristes pendant les premières années du régime. Parmi les plus connus : Giacomo Matteotti (parlementaire socialiste), Giovanni Amendola (parlementaire libéral), Piero Gobetti (penseur libéral-socialiste), Don Minzoni (prêtre éducateur)...


En 1943, compte tenu de l'avance alliée dans le sud de l'Italie, le roi Victor-Emmanuel III renverse (25 juillet 1943) Mussolini, le remplace par le maréchal Pietro Badoglio et l'Italie se range du côté des alliés (armistice du 8 septembre 1943). La Résistance prend de l'ampleur en Italie (surtout dans le centre-nord montagneux) après que Mussolini crée un État fantoche, la Repubblica Sociale d'Italia, fabriqué de toute pièce par les allemands.

Les Partisans ont souvent une orientation politique d'extrême-gauche, mais on retrouve aussi des libéraux, des catholiques et même des monarchistes. Ils sont groupés au sein du Comité de libération nationale (CLN, 9 septembre 1943) de la Haute-Italie et se rendent maître, lors de la débâcle allemande du printemps 1945, des localités de la plaine du Pô.


La Résistance antifasciste à Rome


* Le Front clandestin militaire de Rome (FCMR) : fort mouvement de résistance qui regroupe des militaires loyaux au roi et au gouvernement Badoglio. Le FCMR sert de réseau de renseignement pour le gouvernement antifasciste de Pietro Badoglio et participe à des actions de sabotage. Le FCMR est aussi le bras d'influence du gouvernement Badoglio au sein de la Résistance romaine.
* Le Parti d'action (Pd'A) : mouvement le plus actif au début de la résistance romaine. Il regroupe de jeunes intellectuels républicains de gauche. Mais deux vagues d'arrestation entraînent sa quasi paralysie début 1944.
* Le Parti communiste italien (PCI) : le plus efficace dans la lutte armée grâce à une petite élite de révolutionnaires professionnels et de jeunes étudiants. Le PCI est le seul à agir contre les Allemands dans le centre de Rome.
* Le Movimento comunista d'Italia (dit « Bandiera rossa », du nom de son journal) est un grand parti d'extrême gauche, en concurrence avec le parti communiste. Il regroupe la gauche révolutionnaire non stalinienne (« trotskistes », anarchistes, etc.) qui attend surtout une révolution sociale dans la foulée de la Libération. Il recrute dans les banlieues ghetto créées par le régime fasciste, les « Borgate ».
* Le Parti socialiste italien : malgré une bonne organisation et plusieurs actions de guérilla urbaine dans la banlieue, il reste relativement faible dans la lutte contre l'occupant.
* Trois partis du CLN mobilisent contre le fascisme mais ne participent pas à la lutte armée : le Parti libéral, le parti « Démocratie du travail » et les Démocrates chrétiens (DC). Mais ces derniers patronnent un vaste réseau d'assistance en faveur des persécutés en étroite collaboration avec l'Eglise.
* Il n'y a pas de maquis à Rome à l'exception des Castelli Romani.





Résistance dans le reste de l'Italie



Deux principaux mouvements de résistance : PCAI et Pd'A.

* dans les campagnes, des brigades s'organisent (les "Garibaldi", les "Justice et Liberté", les "Matteotti", les "Mazzini", les "Autonomes", etc.)



* dans les villes apparaissent les SAP (Equipes d'Action Patriotique) et les GAP (Groupes d'Action Patriotiques) qui mènent aussi bien des actions de propagande que de guérilla urbaine, soutenus par des mouvements engagés tels que les Groupes de Défense de la Femme (GDD) et le Front de la Jeunesse (FdJ).


* se produisent aussi des soulèvements spontanés qui ne sont pas encadrés, ou après coup, par une Résistance organisée : ainsi les Quatre journées de Naples (28 septembre au 1er octobre 1943), qui voient le petit peuple napolitain s'attaquer aux nazis qui occupaient la ville et les mettre en déroute avant l'arrivée des Alliés.


[WWII] La Résistance en Europe. 996922036_small

Pendant leur avance en Italie , les Alliés rencontrent des partisans italiens .

Celui-ci ressemble plus a un bandit qu'à un véritable combattant , il porte une mitrailleuse allemande MG34 . Le groupe de resistant auquel il appartient compte envirion 170 combattants .


Evocation d'un partisan italien :

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Message  Histoireconstitution44 08.03.12 2:03

La Résistance en Grèce :




Le 28 Octobre 1940 , l'Italie imposa un ultimatum à la Grèce.

La Grèce le refusant , les armées du Duce envahirent leur voisin .Contre toute attente , l'armée grecque opposa à l'envahisseur uné résistance acharnée et une série de succès . Furieux de voir son allié italien fourvoyé dans une conquête hasardeuse , Hitler se vit contraint de porter secours au Duce. Les forces de l'Axe passèrent à l'attaque : Les Allemands par la Macédoine et les Bulgare par la frontière Orientale .


La première année d'occupation fut extrêmement difficile. L'administration nazie confisquait toutes les ressources, provoquant sciemment la disette. Au cour de l'hiver 1942, les populations urbaines connurent une terrible famine et l'on estima à 250 000 le nombre de personnes mortes de faim dans les rues d'Athènes.



Une année entière s'écoula avant qu'un accord ne soit trouvé, sous l'égide de la Croix Rouge, grâce auquel l'importation des produits alimentaires de base put reprendre. Malgré l'épouvantable situation économique du pays, le gouvernement collaborateur eut l'obligation de prêter des sommes astronomiques à l'Allemagne, sans qu'elles ne lui soient jamais remboursées.

La résistance grecque s'était organisée dès les premiers mois de l'occupation. Fondé le 27 septembre 1941, l'EAM (Front national de libération), de gauche, représentait le parti le plus important. Les mouvements de résistance commencèrent à gagner du terrain en 1942, avec la formation de groupes armés, tels que l'Elas, l'Edes ou l'Ekka. En mars 1943, les manifestations et les rassemblements furent suffisamment puissants pour empêcher la concrétisation du projet allemand d'enrôler de force tous les travailleurs grecs et de les envoyer travailler dans les usines allemandes. En dépit de la brutalité des représailles allemandes pour tout acte de résistance, les actions de sabotage et les attaques armées se multipliaient.





La population masculine de la petite ville de Kalavryta et de nombreux villages comme Koméno, Kleisoura et Distomon fut décimée de façon barbare par ce type d'opérations aveugles. Mais cela n'empêcha pas les groupes armés de contrôler, à partir de 1944, une grande partie des montagnes du pays.

L'horreur atteignit son paroxysme avec l'extermination de presque tous les Juifs de Grèce. Il existait à Thessalonique, depuis le début du XVIème siècle, une importante communauté juive séfarade représentant l'un des plus grands centres de la culture juive en Méditerranée. Toute cette population fut expatriée et exterminée par les nazis.



Il en fut de même pour les anciennes communautés de Corfou ou de Jannina, pour ne citer qu'elles. En Thrace et en Macédoine orientale, les Bulgares avaient protégé eux-mêmes leur communauté juive, tout en collaborant étroitement avec les Allemands. Seuls certains Juifs, qui avaient participé à la résistance armée ou qui s'étaient bien intégrés aux populations importantes des villes comme Athènes, furent épargnés.





Quelques communautés (Zante, Katérini et Volos) purent heureusement être évacuées et sauvées grâce à l'église, aux groupes de résistance ou aux fonctionnaires de l'administration locale. D'autres durent également leur salut à leurs voisins chrétiens. Néanmoins, les pertes humaines furent considérables : plus de 58 800 Juifs grecs furent exterminés, soit 82% de la population juive.

La Grèce subit de très lourdes pertes humaines et matérielles. Sur le plan humain, on estime à 687 000 le nombre total de morts. L'infrastructure, quant à elle, fut détruite par les combats, les bombardements, le sabotage et le pillage. Mais le pire était à venir. On savait que les groupes de résistance étaient armés et déjà impliqués dans leur conflit de politique interne. En 1944, les gouvernements royal britannique et grec envisagèrent une confrontation armée avec le front national de libération (EAM), dont l'influence s'étendait à toutes les zones rurales et à la majorité des villes principales, bénéficiant alors du soutien de la plupart des Grecs.

En octobre 1944, Athènes fut libérée. C'est avec enthousiasme que la nation réjouie accueillit les armées grecque et britannique.






Malheureusement, un antagonisme surgit bientôt entre les résistants de l'EAM, qui couvraient la majorité des villes et des campagnes, et le gouvernement royal, soutenu par les britanniques.



Ainsi, le 3 décembre 1944, à la suite de l'échec des tentatives pour trouver un compromis, un conflit armé éclata à Athènes. En février 1945, après un mois de lutte forcenée dans les rues, l'EAM et le gouvernement grec se réunirent à Varkisa pour parvenir à un accord, entériné par le gouvernement britannique. Les termes de l'accord prévoyaient, notamment, le désarmement des groupes de résistance, la "démocratisation" des forces armées, de la police et de l'administration grecques et enfin, l'organisation transparente d'un référendum impartial par le monarque.

Aucun des articles de l'accord ne se concrétisa totalement, mis à part le désarmement partiel et la démobilisation de la plupart des groupes de résistance de gauche. Les anciens libéraux vénizélistes, eux, étaient utilisés à leurs dépens par le roi.




En dehors des villes, les royalistes exacerbaient les passions politiques avec leur terrorisme blanc. L'aile gauche de l'opposition fut peu à peu amenée à la guerre civile. Le parti communiste, dirigé par son ancien leader, Zachariadis (de retour de Dachau), assuma son rôle de principale force d'opposition, mais se révéla incapable de maintenir une politique stable.




L'erreur fondamentale de Zachariadis fut d'appeler à l'abstention pour les élections de mars 1946.


C'est ainsi que les communistes se coupèrent de la scène politique. Néanmoins, premièrement, la provocation permanente et les humiliations subies par les anciens résistants, deuxièmement le rétablissement d'une administration et d'une armée autoritaires et troisièmement, la prédominance marquée de forces politiques royalistes et d'extrême-droite dans le camp anticommuniste menèrent inéluctablement l'aile gauche de l'opposition à la guerre civile, qui éclata en octobre 1946.


Evocation d'un partisan Grec :

[WWII] La Résistance en Europe. 432342_167229990062939_1792793715_n

Bien armé , ce partisan des montagnes grecques est prêt pour la guérilla .

Il porte un ensemble battledress provenant d'un stock de l'armée britannique , un ceinturon , des cartouchières grecques , un étui de revolver italien tropical de pistolet italien revolver Glisenti 1889 .

Un fusil italien carcano .
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Message  Easy82 08.03.12 18:49

Exellent Mahfoud super boulot !!!
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