Tireur FM de la 2e compagnie du 2e RPIMa, opération "Charrue courte", crise de Bizerte (21 juillet 1961)

Bonjour et bienvenue sur le forum de l'association Les Oies Sauvages.

Nous vous présentons une de nos tenues de reconstitution sur le thème de la guerre d'Algérie.

Notre homme est un parachutiste, tireur FM, de la 2e compagnie du 2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (2e RPIMa) pendant l'opération "Charrue courte", la première phase de l'intervention militaire française pendant la crise de Bizerte. Le préseident tunisien Bourguiba, à la tête de la Tunisie depuis son indépendance en 1956, veut précipiter le départ des troupes françaises de la base de Bizerte, sur le territoire tunisien, malgré les closes du traité entre la France et la Tunisie. Le gouvernement du général de Gaulle ne peut tolérer la menace des troupes françaises de Bizerte et accorde le lancement d'une opération militaire pour dégager la base, encerclée par les troupes tunisiennes. Il s'agit d'un évènement politique et militaire important, puisque le président Bourguiba est un important soutient du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et que la Tunisie constitue une base importante pour le FLN et son armée, l'ALN. La crise de Bizerte a une incidence directe sur le contexte de la guerre d'Algérie.

Nous sommes le 21 juillet 1961, une majeur partie du 2e RPIMa dont la 2e compagnie a sauté sur la piste de la base aérienne de Sidi Ahmed, pour casser l'encerclement de l'ensemble de la base française aéronautique navale, aérienne et terrestre de Bizerte. La DCA tunisienne oblige de stopper le parachutage en cours et le reste du régiment sera déposé sur la piste par les Nord 2501 du groupe de transport 1/62 "Algérie" par posés d'assauts. Un Noratlas est d'ailleurs détruit lors de cette manœuvre. A peine à terre, les combats ne se font pas attendre. Les hommes de la 2e compagnie du 2e RPIMa, après s'être réarticulés, engagent les troupes tunisiennes.

Notre homme, en sa qualité de tireur FM, est armé d'une mitrailleuse légère AA52, avec canon léger, alimentée par une bande d'une cinquantaine de cartouches de 7.5mm. Il n'a pas équipé l'arme de sa bretelle, préférant la transporter sur l'épaule ou par sa poignée pendant le crapahute et les combats. Comme tous les paras du 2 à Bizerte, il est vêtu d'une tenue TAP modèle 1947 modifiée 1956 camouflée. On observe également encore, sporadiquement, le port de vestes TTA modèles 1947 modifiées 1952 allégées camouflées. Il fait très chaud en cette fin de mois de juillet 1961, il ne porte donc rien sous la veste dont a retroussé les manches et sauté ainsi. Il est coiffé de la casquette "Bigeard" modèle 1959 devenue réglementaire depuis 1959 pour tous les TAP en opération. Sur sa musette TAP modèle 1955, il a fixé son casque avec lequel il a sauté, un TAP modèle 1951 auquel on observe un bout de suspente de parachute TAP 661, qui lui servait à sécuriser le casque lourd pour ne pas le perdre pendant le saut. Une fois au sol, le casque est considéré plus comme un fardeau que comme un équipement très utile... Il porte sur l'épaule gauche le foulard rouge permettant d'identifier la 2e compagnie du 2e RPIMa. Son équipement est du modèle pour TAP de 1950 modifié 1953, sauf son étui de pistolet qui est du modèle de 1950.  Ce dernier contient un pistolet MAC modèle 1950. Suspendu au ceinturon "RAPCO", on observe une pochette porte-chargeur pour son arme de point, un bidon TTA modèle 1952 et un poignard américain M3 dans son fourreau en bakélite. Enfin, pour un saut sur une piste en goudron, lui et tous ses camarades sont chaussés de brodequins à jambières attenantes modèles 1952 modifiés 1956. Certains emportent avec eux des chaussures de brousse qu'il mettront plus tard, le lendemain ou plusieurs jours après encore, pour plus de confort. Mais les combats font rage, et les hommes n'ont pas le temps de souffler pour changer de chaussures une fois à terre.






casquette en toile type TAP modèle 1959 dite "Bigeard" :


plaque d'identité modèle 1952 :


veste avec foulard de compagnie et pantalon TAP modèles 1947 modifiés 1956 camouflés avec ceinture en toile type troupe :


foulard de compagnie rouge, indiquant au sein du 2e RPIMa la 2e compagnie de combat :


Brelage composé de :
*bretelles de suspension TAP modèles 1950 modifiées 1953
*ceinturon TAP modèle 1950 modifié 1953 "RAPCO"
*étui TAP modèle 1950 pour PA
*pochette porte-chargeur TAP modèle 1950 modifiée 1953
*poignard américain M3 dans son fourreau M8 modifié avec un crochet
*bidon et quart TTA modèles 1952 dans leur housse 1er type


musette TAP modèle 1955 à la bouclerie noire, avec casque TAP modèle 1951 et un bout de suspente de parachute TAP 661 et une pelle pliante américaine M1943 dont le manche a été raccourchi, dans son étui fixé par son crochet sur le devant :


paire de brodequins à jambières attenantes modèles 1952 modifiées 1956 :


mitrailleuse légère AA52 avec bande de 50 cartouches :


pistolet semi-automatique MAC modèle 1950 :


Cordialement,

Les Oies Sauvages.

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