Voltigeur européen du 8e BPC, opération "Brochet" (octobre 1953)

Bonjour et bienvenue sur le forum de l'association Les Oies Sauvages.

Nous vous présentons une de nos tenues de reconstitution sur le thème de la guerre d'Indochine.

Notre homme est parachutiste, soldat de 1ère classe de la compagnie d'appui du 8e bataiillon de parachutistes de choc (8e BPC) commandé par capitaine Tourret, pendant l'opération "Brochet" en octobre 1953.

L'opération, qui s'est déroulée du 24 septembre au 13 octobre 1953 dans la région de Hung-Yen au Tonkin, dans le nord de l'Indochine, mobilise également, entre autre, le 2e bataillon étranger de parachutistes (2e BEP) et le 3e bataillon du 5e régiment étranger d'infanterie.
Au 8e choc comme au 2e BEP, les tenues de combat prédominantes lors de cette opération sont d'origine britannique, issues de stocks rachetés en Inde, du modèle windproof. Ces tenues, très légères et ample, sont très appréciées pour leur confort malgré leur fragilité, le tissu étant très fin, d'où leur surnom de tenues "peau de saucission". Ces tenues ont en plus l'avantage d'être camouflées. La veste que porte notre homme comporte ici une spécificité : elle a été retaillée par l'ajout d'une fermeture éclair sur le devant. Avec la chaleur malgré la fin de la période estivale, il ne porte rien sous la veste, dont il a d'ailleurs retroussé les manches. Il porte autour du cou une plaque d'identité modèle 1952 et au poignet, une montre personnelle civile du commerce, dont le bracelet en cuir est typique des montres appréciées par les militaires français engagés volontaires du début de ces années 1950.
L'équipement est français, du modèle pour TAP de 1950. La musette TAP modèle 1950 modifiée 1951 et les bottes de saut TAP modèles 1950 sont également françaises. L'armement, français lui aussi, se constitue d'un fusil MAS 36 CR 39, d'une paire de grenades défensives modèles 1937 modifiées 1946 transportées dans des portes-grenades de fabrication locale surnommés "joueur de boule". Le poignard, M3, américain, est logé dans un fourreau en bakélite M8 modifié par l'ajout d'un crochet.
Pendant le crapahute, le casque est accroché à la musette. Certains cadres, notamment à la compagnie d'appui et dès le garde de sergent, ne semblent même pas l'avoir emporté avec eux. En effet il n'y a pas eu de saut lors de cette opération, remarquez que sur le casque, aucun bout de suspente n'est fixé sur les pontets de jugulaire.
Enfin, notre homme porte une casquette taillée dans de la toile camouflée de parachute américain, caractéristique du bataillon et dans sa version sans couvre-nuque, à longue visière et à petites poches frontales. Il a placé, à l'aide d'un élastique de lovage de suspente récupéré,




casquette du 8e BPC, plaque d'identité modèle 1952 et montre civile du commerce :


casque américain M1 avec sous-casque M1C, filet américain "crevette" et deux élastiques néoprène placé sur la musette française TAP modèle 1950 modifiée 1951 :


"brelage" composé de :
*bretelles de suspensions françaises TAP modèles 1950 avec pansement français modèle 1949 tenu par un élastique de lovage de suspente
*ceinturon français TAP modèle 1950
*paire de porte-grenades de fabrication locale type "joueur de boule" et leurs grenades défensives française modèmes 1937 modifié 1946
*paire de cartouchières françaises TAP modèles 1950 modifiées 1951
*poignard américain M3 dans son fourreau M8 modifié par l'ajout d'un crochet
*bidon et quart américains dans leur housse



veste (retaillée par j'ajout d'une fermeture éclaire sur le devant) et pantalon windproof britannique "peau de saucisson" :


paire de bottes de saut françaises TAP modèles 1950 :


fusil MAS modèle 1936 à crosse repliable 1939 :


Cordialement,

Les Oies Sauvages.

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